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Edgar Morin (Principe hologrammatique) - 2-
  • Le Principe Hologrammatique (ou hologrammique / holoscopique / holoscopique...) est une autre des clés de lecture de Morin, avec le "principe dialogique" et le "principe de récursivité"
    • Nous savons tous intuitivement ce qu'est un hologramme : il s'agit d'une image en trois dimensions.
      Dans de nombreux parcs d'attraction scientifiques, le Futuroscope de Poitiers ou la Cité des Sciences de Paris-La Villette, on peut voir des films en relief selon la technique de l'hologramme.
    • La technique dérive d'un principe physique : celui des interférences. Jetez deux cailloux dans l'eau, les ondes émises à la surface de l'eau vont se croiser et "interférer". La même chose produite par deux sources lumineuses proches crée de nouvelles figures dont certaines sont stables (les franges).
    • Si l'on fait interférer un faisceau laser éclairant un objet en relief et un autre faisceau sur une plaque, les interférences vont faire apparaître l'image en relief sur la plaque.
      Je vous dispense des détails de la technologie.
    • Ce qui est important à savoir, c'est que chaque partie de l'hologramme contient la totalité de l'information de tout l'hologramme. Mais plus cette partie est petite, plus l'hologramme perd en netteté.

    Morin commente : « L'hologramme démontre donc la réalité physique d'un type étonnant d'organisation , où le tout est dans la partie qui est dans le tout, et où la partie pourrait être plus ou moins apte à régénérer le tout. »

  • Morin va donc généraliser le principe hologrammatique :

    « C'est peut-être un principe cosmologique clé. De toute façon il concerne la complexité de l'organisation vivante, la complexité de l'organisation cérébrale et la complexité socio-anthropologique. »

Ne nous laissons pas abuser par le "peut-être" initial.
Il ne s'agit pas d'une simple conjecture.
Edgar Morin exprime plutôt, comme dans toute son oeuvre, sa réserve à l'égard de l'induction abusive.

Il explique ainsi :

« Le tout est d'une certaine façon inclus (engrammé) dans la partie qui est incluse dans le tout. L'organisation complexe du tout (holos) nécessite l'inscription (engramme) du tout (hologramme) en chacune de ses parties pourtant singulières ; ainsi la complexité organisationnelle du tout nécessite la complexité organisationnelle des parties, laquelle nécessite récursivement la complexité organisationnelle du tout. Les parties ont chacune leur singularité, mais ce ne sont pas pour autant de purs éléments ou fragments du tout ; elles sont en même temps des micro-tout virtuels. »

[Edgar Morin : La Méthode. Tome 3 : "La connaissance de la connaissance", Paris, Seuil, 1986, p.101-102]

Bien compliqué tout cela ?
Je dois reconnaître que pour un esprit qui raisonne en termes de géométrie spatiale,
c'est-à-dire d'inclusion, exclusion, proportion, c'est difficile à comprendre.

Il faut donc donner quelques exemples significatifs.

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