Le chameau comme Nietzsche, sont de purs poètes,donc tout s'explique. Le chameau et FN marchent dans la vie en regardant au loin, droit devant, pour marcher ils développent leurs jambes (voir Giacometti) et leur mémoire afin de garder le cap, en évitant les embûches de la vie.
Marcher, toujours, est une action noble et utile, intelligente. Donc (cqfd) le chameau et FN sont ou furent des êtres intelligents.(pardon à FN pour cette élucubration).
Nicorazon a répondu :
Merci Ghislain .
Néanmoins (comme disait Cléopâtre), Nietzsche parlait du chameau, pas du dromadaire. Un animal à deux bosses, et non un animal à une bosse.
De plus, marcher est une action noble et utile, sauf quand il s'agit du pas de l'oie. Ce sera l'objet d'un autre chapitre de ma petite philosophie de la marche...
Au fait, c'est qui Giacometti (pardonne mon ignorance !) ?
gk a écrit (le 15/04/2009 à 14h05) :
Giacometti: sculpteur suisse, célèbre (il y a autre chose !!) par "L'homme ui marche" : cet homme là comme le chameau regarde par l'absolu, vers le but à atteindre. A force de marcher, Giacometti a voulu étirer ses jambes, mais ici je brode ..
N'étant pas dans les secrets des dieux du sculpteur.
Grand philosophe et grand marcheur que Nietzsche ! Je pense que c'est n'est pas tant le dromadaire que l'animal de bât que dénonce notre ami philosophe... Mais c'est néanmoins un texte très intéressant sur ce noble animal !!
lu7 a écrit (le 12/05/2009 à 09h28) :
le chameau a deux bosses et le dromadaire une seule.
C'est cela qui les différencie.
Mais pourquoi cette différence? Le chameau doit être plus travailleur que le dromadaire, car il bosse deux fois plus...
bon c'est nul, mais j'assume
lu7
Chris Castillon a écrit (le 13/10/2009 à 19h05) :
Bonjour,
Je vous trouve vraiment formidable! En plus de m'instruire, vous me faite rire !!!
J'adore votre façon de vous désintox de Nietzsche...
J'aimerai écrire aussi bien que vous ! J'apprends...
Bref, mon nom est Chris. Je suis un marcheur longue distance qui réfléchit en ce moment même, à réaliser un documentaire sur la marche. La marche et ses effets devrais-je dire... Je vais aller à la
rencontre de personnes qui auront l'âme Nomade. Il y aura les véritables peuples Nomades biensûr, mais aussi ceux qui, comme vous peut-être? st nés entres les murs d'une ville et n'ont pas eu le
choix de prendre la piste aux merveilles. Cependant, pourquoi certain d'entres nous ont'ils ce BESOIN du dehors et du mouvement?
J'ai une question à vous poser: Quelles seraient les questions que vous poseriez à ceux qui marchent? Quel est votre avis personnel?
Bonne soirée et merci.
Chris Castillon
Nicorazon a répondu :
Merci Chris...
L'existence étant une errance (point de vue Monod) ou un pélerinage (point de vue Compostelle), la marche est une métaphore de la vie.
De plus, je suis handicapé : amputé de la jambe droite. Je marche donc moins vite que les autres, mais je mesure l'importance du mouvement, et la valeur (marchande et symbolique) d'une prothèse
mécanique. Bref, j'aime la nature et le corps, j'aime bien aussi la modernité quand elle permet de marcher.
Quelles questions poser ? Oh, il faudrait lire un bon bouquin de phénoménologie et on trouve tout ce qu'il faut : par exemple, le ressenti intérieur, la conscience et la découverte de soi, la
présence au monde extérieur, la relation avec ceux qu'on aime (ou qu'on n'aime pas), l'ouverture à la transcendance ou à l'infini (trinitaire chez moi), l'ouverture à l'avenir de la Planète, et le
rire et la danse... Cela fait beaucoup de questions possibles !!!
"Bref, j'aime la nature et le corps, j'aime bien aussi la modernité quand elle permet de marcher."
"la vie est une érance"
Ne trouvez-vous pas justement, que la modernité, ou plutot le contexte social et culturel, nous ampute de ce droit? (marcher, être libre d'errer...)
Biensur les treks et le matériel en tt genre, vendu par des enseignes riches à milliard, nous propose tjs plus de "liberté". Notre sociète ne nous oblige pas à rester enfermé, elle est
politiquement correcte à ce sujet. Mais alors pourquoi les Nomades, ou tout simplement les non conformistes vagabonds, préférants dormir par terre dehors, n'ont ils pas droit à un avenir et une
existence correcte?
J'ai le sentiment que si l'on sort du "moule", rien n'est prévu pour... Comme si "l'originalité" était une espèce de virus dangeureux à l'équilibre d'un gouvernement... Pourquoi ne nous apprends
ton pas à être libre? Car marcher c'est surtout celà à mon avis, "être libre et responsable de ses pas".
Merci.
C.
Nicorazon a répondu :
Avec mon épouse, hier, nous voyions des jeunes errer dans les rues d'Aix-les-Bains après minuit... et pas forcément dans les plus jolis coins. Mais pas trop loin du Lac, quand même. Impression
qu'ils ne trouvent pas un lieu où ils sont eux-mêmes.
Ils n'ont que le droit de boucher les trous d'une société non construite par eux.
Vous avez raison : notre société est spatialement (quadrillage de l'espace), temporellement (séquençage du temps), juridiquement (hyper légalisation sociale), matériellement (soumission de la
consommation à des besoins inutiles, fabriqués pour le look, la frime et le design), spirituellement (super marché de l'émotion), énergétiquement (tout pour le confort individuel) domestique et
formatée.
Or l'homme (et la femme aussi) se réalisent dans le risque, la liberté, la créativité, le combat et l'amour vrai. Repos et sécurité ne sont que des étapes nécessaires de temps en temps. Mais la
liberté est un objectif, une libération, unez dynamique, pas une auto-satisfaction... et elle peut difficilement se réaliser sans les autres : en ce sens, bien que j'aime ce film, je ne suis pas
convaincu par le message de "into the wild", par exemple.
Merci. N.
Le message du film (into the wild) me fait le même effet. Mais surtout parceque je suis quelqu'un qui aime naviguer sur la nature avec le plus d'habillité possible. La marche pour sa survie est une
science, un art! Ceci dit, la démarche est poétique, et j'aime également l'idée que certaines personnes osent aller jusqu'au bout de leurs convictions... En ce sens, le personnage est intéressant
et le film offre un bon moment loin des super productions Hollywoodiennes...
Je pense que la marche ds la nature est l'un des meilleurs "desintoxyquant" face à ce monde prêt à l'emploi... (emploi, ds tous les sens du terme!)
J'ai envie de révolution en ce moment! Je n'accepte plus cette idée qu'il n'existe que le capitalisme pour répondre à nos problèmes... Il ne sagit pas de politique en ce qui me concerne... Non, je
voudrais faire passer le message qu'une concience nouvelle peut survenir simplement grâce à "l'angle de vue" que l'on prend. Le Nomadisme, l'effort physique d'une marche, l'ensemble des mouvements
liés aux déplacements ds l'espace y conduisent... Marcher, c'est aller vers les autres comme l'on est, c'est découvrir l'autre et soi même...
En ce sens, et pour en revenir au documentaire que je prépare, j'aimerai beaucoup savoir ce qu'il vous parait important d'intégrer comme idées. Comment établir un lien entre une liberté possible au
bout de nos semelles, et le conditionnement obtenu par notre propre croyance au mondialisme financier? Pourquoi sommes nous esclaves de nous même finalement?
Je vous remercie.
Chris
Nicorazon a répondu :
En ce qui concerne le capitalisme, j'anime cette année un groupe de recherche et de formation sur "la sortie du capitalisme", à partir de l'ouvrage posthume d'André Gorz : "Ecologica".
Et puis allez vous rendre sur le site de mon beau frère Christophe et de Etopia, âme damnée et impertinente du parti écologique belge, avec qui je collabore régulièrement : www.etopia.be
et aussi le site de la FPH http://www.fph.ch et des éditions Mayer http://www.eclm.fr où j'ai publié mes bouquins. Il y a là un travail de fond qui tisse sa toile lentement, mais avec
consistance.
Une révolution ne peut plus être globale dans le contexte actuel (il n'y a plus de classes sociales), mais par un retournement des mentalités et des pratiques... Il faut lire Edgar Morin par
exemple.
Marcher, toujours, est une action noble et utile, intelligente. Donc (cqfd) le chameau et FN sont ou furent des êtres intelligents.(pardon à FN pour cette élucubration).
Néanmoins (comme disait Cléopâtre), Nietzsche parlait du chameau, pas du dromadaire. Un animal à deux bosses, et non un animal à une bosse.
De plus, marcher est une action noble et utile, sauf quand il s'agit du pas de l'oie. Ce sera l'objet d'un autre chapitre de ma petite philosophie de la marche...
Au fait, c'est qui Giacometti (pardonne mon ignorance !) ?
N'étant pas dans les secrets des dieux du sculpteur.
un peu raide, quand même...
C'est cela qui les différencie.
Mais pourquoi cette différence? Le chameau doit être plus travailleur que le dromadaire, car il bosse deux fois plus...
bon c'est nul, mais j'assume
lu7
Je vous trouve vraiment formidable! En plus de m'instruire, vous me faite rire !!!
J'adore votre façon de vous désintox de Nietzsche...
J'aimerai écrire aussi bien que vous ! J'apprends...
Bref, mon nom est Chris. Je suis un marcheur longue distance qui réfléchit en ce moment même, à réaliser un documentaire sur la marche. La marche et ses effets devrais-je dire... Je vais aller à la rencontre de personnes qui auront l'âme Nomade. Il y aura les véritables peuples Nomades biensûr, mais aussi ceux qui, comme vous peut-être? st nés entres les murs d'une ville et n'ont pas eu le choix de prendre la piste aux merveilles. Cependant, pourquoi certain d'entres nous ont'ils ce BESOIN du dehors et du mouvement?
J'ai une question à vous poser: Quelles seraient les questions que vous poseriez à ceux qui marchent? Quel est votre avis personnel?
Bonne soirée et merci.
Chris Castillon
L'existence étant une errance (point de vue Monod) ou un pélerinage (point de vue Compostelle), la marche est une métaphore de la vie.
De plus, je suis handicapé : amputé de la jambe droite. Je marche donc moins vite que les autres, mais je mesure l'importance du mouvement, et la valeur (marchande et symbolique) d'une prothèse mécanique. Bref, j'aime la nature et le corps, j'aime bien aussi la modernité quand elle permet de marcher.
Quelles questions poser ? Oh, il faudrait lire un bon bouquin de phénoménologie et on trouve tout ce qu'il faut : par exemple, le ressenti intérieur, la conscience et la découverte de soi, la présence au monde extérieur, la relation avec ceux qu'on aime (ou qu'on n'aime pas), l'ouverture à la transcendance ou à l'infini (trinitaire chez moi), l'ouverture à l'avenir de la Planète, et le rire et la danse... Cela fait beaucoup de questions possibles !!!
"la vie est une érance"
Ne trouvez-vous pas justement, que la modernité, ou plutot le contexte social et culturel, nous ampute de ce droit? (marcher, être libre d'errer...)
Biensur les treks et le matériel en tt genre, vendu par des enseignes riches à milliard, nous propose tjs plus de "liberté". Notre sociète ne nous oblige pas à rester enfermé, elle est politiquement correcte à ce sujet. Mais alors pourquoi les Nomades, ou tout simplement les non conformistes vagabonds, préférants dormir par terre dehors, n'ont ils pas droit à un avenir et une existence correcte?
J'ai le sentiment que si l'on sort du "moule", rien n'est prévu pour... Comme si "l'originalité" était une espèce de virus dangeureux à l'équilibre d'un gouvernement... Pourquoi ne nous apprends ton pas à être libre? Car marcher c'est surtout celà à mon avis, "être libre et responsable de ses pas".
Merci.
C.
Ils n'ont que le droit de boucher les trous d'une société non construite par eux.
Vous avez raison : notre société est spatialement (quadrillage de l'espace), temporellement (séquençage du temps), juridiquement (hyper légalisation sociale), matériellement (soumission de la consommation à des besoins inutiles, fabriqués pour le look, la frime et le design), spirituellement (super marché de l'émotion), énergétiquement (tout pour le confort individuel) domestique et formatée.
Or l'homme (et la femme aussi) se réalisent dans le risque, la liberté, la créativité, le combat et l'amour vrai. Repos et sécurité ne sont que des étapes nécessaires de temps en temps. Mais la liberté est un objectif, une libération, unez dynamique, pas une auto-satisfaction... et elle peut difficilement se réaliser sans les autres : en ce sens, bien que j'aime ce film, je ne suis pas convaincu par le message de "into the wild", par exemple.
Merci. N.
Je pense que la marche ds la nature est l'un des meilleurs "desintoxyquant" face à ce monde prêt à l'emploi... (emploi, ds tous les sens du terme!)
J'ai envie de révolution en ce moment! Je n'accepte plus cette idée qu'il n'existe que le capitalisme pour répondre à nos problèmes... Il ne sagit pas de politique en ce qui me concerne... Non, je voudrais faire passer le message qu'une concience nouvelle peut survenir simplement grâce à "l'angle de vue" que l'on prend. Le Nomadisme, l'effort physique d'une marche, l'ensemble des mouvements liés aux déplacements ds l'espace y conduisent... Marcher, c'est aller vers les autres comme l'on est, c'est découvrir l'autre et soi même...
En ce sens, et pour en revenir au documentaire que je prépare, j'aimerai beaucoup savoir ce qu'il vous parait important d'intégrer comme idées. Comment établir un lien entre une liberté possible au bout de nos semelles, et le conditionnement obtenu par notre propre croyance au mondialisme financier? Pourquoi sommes nous esclaves de nous même finalement?
Je vous remercie.
Chris
Et puis allez vous rendre sur le site de mon beau frère Christophe et de Etopia, âme damnée et impertinente du parti écologique belge, avec qui je collabore régulièrement : www.etopia.be
et aussi le site de la FPH http://www.fph.ch et des éditions Mayer http://www.eclm.fr où j'ai publié mes bouquins. Il y a là un travail de fond qui tisse sa toile lentement, mais avec consistance.
Une révolution ne peut plus être globale dans le contexte actuel (il n'y a plus de classes sociales), mais par un retournement des mentalités et des pratiques... Il faut lire Edgar Morin par exemple.
Oui, je suis d'accord avec l'idée que pour changer, il faille effectuer une révolution personnelle.
Croyez-vous que nous trouverons une solution avant que tout nous péte à la G.....?
;)
Chris