Ce que je pense de Wittgenstein vue de ma lucarne :
c'est caricatural, bien sûr...

D'abord du bien, car je trouve que tous ces philosophes sont géniaux !
Vous le savez rien, je ne vous apprends rien depuis que vous naviguez sur ces pages...

 

• Je perçois, parfois, l'apport historique et philosophique de Wittgenstein dans la suite d'une réduction progressive de la philosophie de la connaissance.
  - Avant Descartes, la philosophie est école de sagesse : apprendre à penser a pour but d'apprendre à vivre heureux et à comprendre la place de l'homme dans ce monde. La philosophie est affaire de terriens et de sages. Elle embrasse toutes les questions humaines...
  - Descartes continue cette voie, mais veut donner à la raison les moyens de dépasser le simple bon sens. La philosophie est affaire de méthode. Elle exclut progressivement mythe, religion, imagination d'une part, science et techniques, qui prennent leur autonomie, d'autre part.
  - À partir de Kant, c'est l'adéquation entre notre représentation du monde et le réel qui devient le coeur de la question. La philosophie est affaire de connaissance. Elle analyse les limites de la connaissance et se défie des extrapolations (notamment métaphysiques).
  - Avec Wittgenstein, la philosophie passe de la problématique de la connaissance à celle du langage. La philosophie est affaire de langage et de communication. La connaissance doit se soumettre elle aussi à la critique du langage.

Bien sûr, dans cette caricature, je n'ai pas tenu compte de Leibniz,
de Spinoza, de Hegel surtout, de Marx, de Nietzsche ou de Freud

Dans cette évolution philosophique, il y a malheureusement des pertes L :
Où est passée la nature qui nous envoie ses signaux et qui nous enfante ?
Où est passé le temps qui crée des figures nouvelles, ou qui ronge ?
Quelle est la place du corps et de l'expérience autre que sensible ?
Et la singularité personnelle, concrète, indépendante des concepts abstraits ?
etc...