Ici, nous entrons un peu plus profondément dans la pensée de Whitehead.

• Mais sa réflexion devient complexe car elle met en évidence les limites de notre langage.

, Whitehead écrit :

«La substance et la qualité nous offrent un exemple de plus de l'erreur du concret mal placé (...) Nous observons un objet comme étant une entité dotée de certaines caractéristiques.»

Il faut mettre l'accent sur la phrase : "observons un objet comme entité avec caractéristiques"

Regardons la structure de notre langue elle-même pour décrire un objet :
on nous apprend qu'elle est composée de phrases,
et de propositions porteuses de sens. Bien.

Au sein de la proposition, il y a des éléments signifiants :
- les actions ou les états : les verbes.
- des déterminants divers
et...
- des noms et des adjectifs qualificatifs

OR ces noms désignent le plus souvent des objets, des "choses", des idées... (des personnes aussi bien sûr) des "substances"...
et les adjectifs désignent la plupart du temps des qualités attribuées à l'objet en question...

Cette structure de notre langue repose sur une sensibilité naïve...

Le rapport substance-qualité pose la question
de la relation entre le nom (l'objet) et la qualité qui lui est attribué

«En outre, chaque entité individuelle est appréhendée en fonction de ses caractéristiques. Ainsi, nous observons un corps; nous notons certains détails le concernant. Peut-être est-il dur, bleu, rond et bruyant. Nous observons quelque chose qui possède ces qualités: en dehors de ces qualités, nous n'observons rien.»

En d'autres termes, nous ne voyons que les "qualités" des choses.
Quand vous regardez votre femme (ou votre mari), la (le) voyez-vous réellement ?
Non vous voyez des formes, des traits, des couleurs, des mouvements,
des qualités extérieures,
et votre mémoire la (le) reconnaît.

Un philosophe a dit (je ne sais plus lequel) :
« Nous ne voyons pas avec nos yeux, nous voyons avec nos concepts »
Merci de me signaler qui c'est !

Whitehead explique qu'en dehors de ces qualités, vous ne percevez rien.

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