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ORIGINES
DES MATHEMATIQUES |
D'où vient dans l'entendement humain la faculté de faire
des mathématiques ?
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3
grandes thèses ont dialogué, parfois avec âpreté,
dans l'histoire : les deux premières sont passives (coupées
de l'histoire de la conscience et de la technique), la
troisième plus active
1)
La théorie empiriste, soutenue notamment par la tradition
anglo-saxonne, estime que les notions mathématiques ne sont
que des abstractions
tirés de l'expérience sensible et de l'observation.
- Les points, les lignes, les cercles ne sont que
des copies ou des transferts d'expériences sensibles. Ainsi
le fil à plomb suggère la ligne droite, la surface d'un lac
celui d'un plan, le cylindre vient du tronc d'arbre, le cercle
de l'observation de la Lune ou du Soleil.
Les
mathématiques sont un simple transfert passif du réel vers notre
esprit. |
2)
La théorie idéaliste (Platon, Kant, dans la moidre
mesure Descartes) soutient que les idées mathématiques préexistent
à notre expérience.Le mathématicien reconnaît dans l'expérience
des archétypes mathématiques fondamentaux. Il contemple les
idées pures dont l'essence est le nombre.
Les idées mathématiques sont des formes idéales qui préexistent
au réel sensible.
Whitehead
relève plutôt de cette tradition, mais sa philosophie
organique reste réservée à l'égard
d'idées pures et éternelles. |
3)
La théorie opératoire. L'histoire semble indiquer
que les maths sont principalement des outils opératoires.
Les concepts mathématiques sont le fruit d'une "opération" :
je passe du concret à la forme par une acte opératoire.
- Si je compte 5, c'est parce que j'additionne
des unités semblables, ou je les soustrais d''autres. Dans les
civilisations primitives, les hommes et les femmes établissent
une correspondance active entre les éléments d'un ensemble et
les parties du corps. Les dix doigts de la main par exemple,
ou les ergots de doigts, créant des systèmes à base 12. Ils
établissent des rapports entre les longueurs des phalanges,
puis entre les longueurs du poignet, de la main, de l'avant-bras,
du bras. Le nombre V en chiffres romains représente la main
ouverte (les 5 doigts de la main), tandis que le nombre X représente
le croisement des 2 mains. Même chose pour V - I etc... Les
premiers marchands mettaient en correspondance les objets vendus
avec des petits "cailloux" (calculs) de même taille.
Les
mathématiques remplacent les manipulations matérielles et sont
des outils de communication sociale et économique. |
Les
rives du Lac d'Aiguebelette vous inspirent-elles mesures,
nombres, lignes, plans, verticalité et fonctions trigonométiques
? Et pourquoi pas... ?

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