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Le Cercle de Vienne (4)

Quelques critiques :

a) La première vient du Maître lui-même : Wittgenstein. Celui-ci a contesté l'idée selon laquelle les "faits" signifient uniquement "les faits empiriques", vérifiés expérimentalement.
Pour Wittgenstein, un fait peut être une expérience personnelle, une émotion artistique etc..

  • De toute façon, à la fin de sa vie, Wittgenstein reconnaîtra et démontrera qu'il ne peut exister une architecture uniforme du langage.

Rappel : Wittgenstein n'a jamais fait partie officiellemennt du Cercle de Vienne

b) Une seconde vient d'un de ses disciples : Karl Popper (photo ci-dessous). Popper refuse l'inductivisme : ce n'est pas parce qu'il y a de très nombreux faits en faveur d'une loi qu'elle est universelle et claire.


L'histoire de l'évolution de la vie, par exemple, démontre que celle-ci défie sans cesse les lois générales de la matière.

Popper : "Quel casse tête !
Pourquoi me lancer dans des questions pareilles !"

                  • Karl Popper, plus généralement, estime que la validité d'un énoncé scientifique repose sur le fait qu'il peut être contredit par un fait. C'est ce qu'il appelle le principe de "falsifiabilité" (quel affreux mot !). Popper est un logiciste : seul un critère logique (sa "falsifiabilité") peut déterminer si une proposition est scientifique ou non (et non une accumulation d'expériences)

Pour Popper, le marxisme et la psychanalyse ne sont pas des sciences :
Pourquoi ? Parce qu'ils prétendent rendre compte..
de tous les faits sociaux et économiques (pour le premier)
et de tous les faits mentaux et psychologiques (pour la seconde)...
Ils ne peuvent donc pas être "réfutés" ("Falsifiés" selon le mot de Popper)

  • Cela dit, la position de Popper n'est pas très convaincante non plus : Toute tentative rationnelle de démarquer "science" par rapport à "métaphysique" (ou philosophie) oublie que l'homme (le social, le religieux, l'artiste etc...) est derrière le savoir.

    • Il y a toujours des présupposés métaphysiques cachés derrière les sciences (voir Whitehead, l'ami de Russell)

    • Il est impossible aujourd'hui de trouver un fondement ferme et définitif d'aucune science (voir le texte de Ladrière, indiqué dans ce site)

    • Carnap, Popper et compagnie omettent la question de la complexité du réel et du langage. Je renvoie à Whitehead bien sûr, mais aussi à Edgar Morin.

c) Un troisième lieu de critique est intéressant : les positions de Lakatos (bientôt en ligne) et de Feyerabend : ils préparent le terrain à des visions plus sociales, plus humaines, mais peut-être aussi moins rationalistes et plus chaotiques.

Et là, on saute aussi à Prigogine, Stengers ou Morin
et bien d'autres avec eux

    - Mon opinion perso...