A PROPOS DE L'ORIGINE DANS LE TEMPS (question qui déborde la pensée teilhardienne) Voir texte sur les Trois infinis de Teilhard D'abord un piège : le point zéro du temps est inaccessible physiquement, car ...plus vous vous approchez du point zéro, plus l'énergie nécessaire pour se représenter expérimentalement le comportement de la matière est colossal. Ceci n'est qu'un problème expérimental ! Cependant, ce problème est plus pertinent qu'il ne paraît. Bref : on retrouve le problème de l'infini potentiel. ...la remontée à l'origine du temps explose au contact de la physique quantique. Au delà d'un certain seuil énergétique, la notion de temps absolu et linéaire de l'Univers (comme celle d'espace) perd son sens. Nous sommes dans les conditions des fluctuations quantiques. Là, c'est un problème théorique ! Le temps cosmique apparaît linéaire (entre l'infini du passé et l'infini de l'avenir) tant que l'Univers est analysé comme une mécanique newtonienne [des objets locaux dans un espace-temps infini]. Dans les conditions de la Physique moderne, cette perception du temps et de l'espace devient obsolète. Voir Page sur la relativité sur la Physique quantique sur l'information.

Et pourtant, on parle bien d'un TEMPS ZÉRO ? C'est un tort... Mais il est possible de tourner la difficulté par des astuces mathématiques. C'est ce que fait par exemple le physicien Stephen Hawking en inventant un "temps imaginaire" qui permet de créer mathématiquement une boucle entre l'avenir et le passé. Un peu comme l'invention mathématique des nombres complexes qui transforme des fonctions continues en fonctions circulaires (en caricaturant...) Mais ce n'est qu'une astuce théorique ! Il existe une sorte de "temporalité" en deçà du Big Bang. Il ne s'agit plus d'un temps "physique" (au sens scientifique et expérimental), mais d'un espace de pure potentialité -Peut-être existe-t-il d'autres structures d'Univers viable ?-. Et qui font les délices des cosmologistes théoriques et des amateurs de fiction...

En revanche, il y a bien une question des origines. Il ne s'agit alors plus du commencement dans le temps.     mais d'une question métaphysique : pourquoi existe-t-il un Monde ? Ou mieux encore, pourquoi y a-t-il de l'être ? Théologiquement, c'est une erreur de confondre création et commencement du temps Voir débat Newton-Leibniz

Pour Teilhard, la vraie interrogation et la source d'émerveillement devient : Pourquoi y a-t-il une évolution vers des figures de plus en plus complexes, de plus en plus performantes, de plus en plus conscientes... ?