La loi de complexité-conscience

Le mot "loi" est malheureusement très mal choisi, et Teilhard de Chardin lui-même en convient. Il ne faut pas oublier dans l'épistémologie de Teilhard, le point de départ est le "Voir". Le mot "loi" est trop souvent interprété dans le sens dogmatique tel qu'il est enseigné dans les manuels scientifiques : c'est-à-dire une "loi de la nature".

En réalité, Teilhard de Chardin constate un ensemble de faits déduits en perspective de la position humaine :

Texte de Teilhard

Mon commentaire

«Réfractée en arrière dans l'Évolution, la Conscience s'étale qualitativement en un spectre de nuances variables dont les termes inférieurs se perdent dans la nuit.»

Plusieurs remarques :
- Plus vous regardez vers l'arrière du temps, moins vous voyez d'êtres conscients.
- Plus vous regardez vers l'arrière, plus la conscience devient diffuse.

On reprochera, non sans raison, à Teilhard de Chardin ce que d'autres ont appelé
un "pan-psychisme"
c'est-à-dire une conviction selon laquelle la conscience serait répandue partout dans la nature.

Ce n'est pas entièrement faux... Mais,
il faut lire cette remarque avec nuance :
l'idée de "spectre" fait allusion à l'optique.
À travers un prisme, la lumière blanche, unique,
se réfracte en plusieurs lumières dites "monochromatiques".
De même, l'apparition de la conscience est comme le franchissement d'un prisme ou de plusieurs prismes :
Avec l'homme, l'unité se fait entre des couleurs éclatées dans la nature.

L'évolution vers la conscience se fait selon des franchissements de seuil,
des opérations d'intégration,

et non une marche linéaire...