«Pour
en revenir à notre sujet, je dis que les choses découvertes dans le
ciel, de notre temps, sont et ont été de nature à donner pleine satisfaction
à tous les philosophes; en effet, que ce soit dans les corps célestes
particuliers ou dans l'universelle étendue des cieux, on a vu et on
voit encore des accidents semblables à ceux que nous désignons sous
le terme de générations et de corruptions: nombre de comètes observées
par d'excellents astronomes sont nées et se sont dissipées dans des
régions plus hautes que l'orbe lunaire, sans parler des deux nouvelles
étoiles apparues en 1574 et en 1604 et qui, sans contradiction possible,
sont très élevées au-dessus de toutes les planètes; sur la face du
Soleil lui-même, on voit, grâce au télescope, se produire et se dissoudre
des amas de matières denses et obscures dont l'aspect rappelle beaucoup
celui des nuages autour de la Terre, et dont plusieurs sont si vastes
qu'ils surpassent enn étendue, et de loin, non seulement le golfe
méditerranéen, mais aussi toute l'Afrique et l'Asie avec elle. Eh
bien! Signor Simplicio, si Aristote voyait tout cela, que pensez-vous
qu'il dirait et qu'il ferait?»
Ici, Salviati, ex-Galilée,
livre les expérimentations
et les observations
qui démontrent la corruptibilité de l'univers
et donc qui font sauter les sphères célestes
et rompent les barrières entre l'univers céleste
et l'univers sublunaire
(Galilée fait référence notamment à l'explosion de 2 super-novas)
ci-contre : supernova d'après l'ouvrage
de Carl Sagan : "Cosmos", p.4
BOUM,
BADABOUM... pour Simplicio !
PS.
L'explosion d'une supernova dans le vide
ne fait pas de bruit ! (ou en fait trop)
Argument
massue pour un esprit moderne.
...pas pour Simplicio !
«SIMPLICIO
: J'ignore ce que ferait et dirait Aristote qui était le maître des
sciences, mais je sais quelque chose de ce que font et disent et de
ce que font bien de faire et de dire ses disciples pour ne pas s'aventurer
seuls, sans guide et sans chef dans la philosophie...» (Dialogue sur
les deux plus grands systèmes du monde. Première journée.)
La
seule réponse que trouve Simplicio est de reprocher à Salviati
de s'aventurer seul dans sa réflexion, sans se référer aux anciens.
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