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Galilée et Aristote (4)

«SALVIATI : Mais pour donner surabondante satisfaction au Signor Simplicio et, s'il se peut, pour le tirer d'erreur, j'ajoute que notre siècle nous apporte des observations nouvelles et des faits nouveaux tels que si Aristote vivait aujourd'hui, je suis certain qu'il changerait d'opinion. Sa façon même de philosopher nous le prouve: quand en effet, il écrit qu'il tient les cieux pour inaltérables, etc., parce qu'on n'a jamais vu s'y engendrer rien de nouveau ni rien d'ancien s'y corrompre, il laisse implicitement entendre que, s'il avait été témoin de tels accidents, il aurait pensé le contraire et placé, comme il convient, l'expérience sensible avant la raison naturelle; car s'il n'avait pas voulu tenir compte du témoignage des sens, il n'aurait pas conclu de l'absence des mutations sensibles à l'immutabilité.»

Salviati, de son côté, va au contraire donner des arguments sensibles
à la corruptibilité de l'univers.
Mais pour cela, il explique d'abord qu'Aristote
aurait changé d'avis face aux observations actuelles.

Simplicio réagit !

«SIMPLICIO : Aristote se fonde d'abord sur le raisonnement a priori et déduit de principes naturels, clairs et évidents, la nécessité de l'inaltérabilité du ciel, qu'il établit ensuite a posteriori par le donné sensible et les traditions des anciens.»

Point important : dans la pensée d'Aristote et scolastique,
on fonde la science sur des principes clairs et évidents,
appuyés sur le bon sens.
Puis on vérifie en regardant la nature
et on se soumet au jugement des anciens.

Bref : les faits sont soumis à la théorie a priori.

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