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Galilée et Aristote (3)

«SAGREDO : Pour moi, j'en jugeais tout autrement: je croyais que le Signor Simplicio évitait de produire des textes pour ne pas charger le maître (NDE. il s'agit d'Aristote) et son école d'une faute beaucoup plus lourde encore. N'est-il pas vain de dire que "la région céleste est inaltérable, parce qu'en elle aucune étoile ne s'engendre ni ne se corrompt"? Quelqu'un a-t-il jamais vu un globe terrestre se corrompre et un autre s'engendrer? Et n'est-il pas admis par tous les philosophes que très peu d'étoiles au ciel sont plus petites que la Terre, tandis qu'un très grand nombre sont plus grandes, et de beaucoup? La corruption d'une étoile au ciel n'est pas un moindre accident que la destruction du globe terrestre tout entier; si donc, pour qu'on puisse introduire la génération et la corruption dans l'univers, il faut que se corrompent et se régénèrent des corps aussi vastes que les étoiles, renonçons à en parler, car je vous assure bien que jamais on ne verra se corrompre le globe terrestre ou quelque corps intégral du monde, en sorte qu'après avoir été visible durant de longs siècles, il se dissolve et ne laisse aucune trace de lui-même. »

le raisonnement de Sagredo n'est pas un raisonnement expérimental.
Il utilise un raisonnement "analogique"
:

La Terre ne se corrompt pas.
Or elle est plus petite que les étoiles
.
On n'a jamais vu un globe terrestre se corrompre.
Il est donc naturel qu'on ne voie pas non plus une étoile se corrompre.
Donc il vaut mieux ne pas en parler.

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